Retour aux sources
Le week-end dernier, je suis revenue à ma source... en Dauphiné.
Mes pas (ou plutôt mes roues) ne m'y avaient pas menée depuis 2011, bien trop longtemps !
Tout est parti d'un message reçu via messenger d'une amie chère qui fût d'abord une copinaute avant de devenir une vraie personne précieuse à mon coeur, de celles avec qui on peut rester des mois sans se parler parce que le temps file et la vie court trop vite surtout quand on a toutes les deux une grande famille et un travail prenant, mais avec qui le fil n'est jamais rompu et la conversation non plus : on la reprend juste là où on l'avait laissée la fois d'avant.
Ce message disait donc que si par hasard j'étais dans le coin (Haha ! c'est pas comme si je ne vivais pas à 1000 km), j'étais la bienvenue samedi 24 au soir pour une fête de fin d'été dans le jardin.
Mon coeur me disait vas-y ! Mon cerveau me disait trop loin.
J'ai écouté mon coeur, posé deux jours de récup car c'était l'occasion d'en profiter aussi pour aller voir ma grand-mère et sa soeur qui y vivent toujours mais ne bougent plus trop de chez elles depuis qu'elles avancent vraiment en âge.
Finalement quand j'ai annoncé que je partais en Dauphiné, CF1 m'a dit qu'il m'accompagnerait volontiers parce que lui aussi voulait revoir les Mamies.
Et c'est comme ça qu'on est partis, en road-trip mère/fils pour traverser la France en diagonale.
Cette sensation de retour au bercail est indescriptible mais c'est simplement la sensation de rentrer chez soi quelque soit la durée de l'absence.
Quand la voiture approche du passage entre les deux montagnes, de loin, on pourrait croire que le défilé entre Chartreuse et Vercors est un étroit goulet, mais non en fait. On approche et la route se déroule devant et l'étroit défilé se transforme en plaine alluviale millénaire formée par le glacier ancien.
Revenir ici me fera toujours le même effet. Cet instant magique où enfin, malgré le fait que je sois bien consciente que je ne pourrais plus en supporter les étés caniculaire, je me retrouve chez moi, à l'abri du cocon montagneux, dans la cuvette grenobloise et de me réfugier dans les souvenirs de toute petite enfance.
Je suis d'ici, incontestablement.
J'appartiens à ces montagnes tout autant que je sens qu'elles sont à moi.