Les mécaniques poétiques d'EZ3kiel

(Post anti-daté parce que je n'avais pas eu le temps de le rédiger avant...)

J'ai emmené les CFs voir l'exposition temporaire au Musée d'histoire de Nantes sur les mécaniques poétiques d'EZ3kiel. Je me doutais que ça leur plairait, même à CF1 qui est à un âge où "il fait son ado", entendez qu'il traine les pieds dès que quelqu'un propose une sortie et qu'il joue très souvent le refrain "ch'ais pas quoi faire, j'ai pas envie d'y aller, pfff tout me fait suer".
Gargl ! Je sais bien que c'est transitoire mais ça met un peu à l'épreuve mes nerfs maternels... 
Mais là, comme il fait de la musique amplifiée, de la MAO (musique assistée par ordinateur), je me doutais qu'il serait partant.

Les mécanique poétiques, kesako ?
Et bien ce sont 10 instruments aux noms étranges tels que Cycloharpe ou Stéléscope de musique amplifiée qui mêlent musique electronique et art numérique. Ces installationsnumériques interactives sonores et visuelles sont réalisées à partir d’objets anciens détournés (par exemple le pied et la pédale d'une ancienne machine à coudre Singer de 1910 pour le Cycloharpe) qui font la part belle à la sensibilité et à la poésie.
Ils ont été conçus par le bassiste du groupe de musique tourangeau EZ3kiel en collaboration avec plusieurs labos universitaires :  "Conçues par Yann Nguema, compositeur du groupe de musique électronique EZ3kiel, ces créations offrent un contraste saisissant entre une technologie innovante insérée voire cachée dans chaque objet et son habillage volontairement suranné. Les Mécaniques poétiques d'EZ3kiel sont l’aboutissement de la résidence de l’Atelier Arts-sciences, qui pendant deux ans a permis aux artistes du groupe de musique EZ3kiel de travailler avec des ingénieurs du CEA-LETI de Grenoble et avec l'Hexagone Scène nationale de Meylan, en collaboration avec ERASME, centre multimédia du Rhône."

Cette expo est effectivement très poétique, voire onirique, c'est toute une ambiance, toute une atmosphère en lien avec la musique du groupe que je ne connaissais pas mais que j'écoute beaucoup sur Deezer maintenant. Je pense que le Père Noël déposera l'un de leurs albums au pied du sapin.

Les photos ne sont pas super, je les ai prises avec mon téléphone...

CF1 et CF3 avec le Piano quart de corps, un automate musical à touches. Quant on joue une note, l'automate musical virtuel à l'écran déplie son bras pour aller frapper la corde.

 
CF3 et moi avec la Vierge Theremin, quand on s'approche de la statue, elle joue de la musique, si on la touche, on entend battre son coeur. C'est un thérémine.
C'est franchement impressionnant et très ludique, ça fait sourire de penser qu'il y a quelques siècles, ce genre de choses nous aurait menés droit au bûcher.
Ce qui est intéressant aussi, c'est le lien entre les instruments et les salles du musée où ils ont été placés : la Vierge Theremin se trouve dans une salle où on trouve beaucoup d'iconographie et d'objets religieux. L'Orgue à flacons se trouve en face de la vitrine dédiée à la Parfumerie Biette, Les Balles perdues, instrument constitué d'un ancien baromètre assemblé à un manipulateur de communications en morse d'époque se trouve, quant à lui, dans la salle dédiée à la navigation fluviale et maritime. Bref, c'est pensé et ça accentue la portée de ces instruments.

CF2 et CF3 jouent avec la table à courants d'air, un instrument baptisé Vents d'Autan : on touche l'écran pour générer des flux de particules. Une mongoflière évolue en fonction des courants ainsi créés en jouant une note chaque fois qu'elle touche une particule.

Ma préférée : la machine à tisser musicale, appelée Cordes Sensibles. En posant, soulevant ou tournant les trois objets, on tisse, déforme ou déplace une ellipse qui constitue un réseau de cordes musicales dont on peut modifier la tonalité ou la taille. Ces cordes jouent une note qui ressemble à la sonorité d'une harpe électrique quand elles accrochent le curseur matérialisé par la flèche sur l'écran.

Les enfants ont adoré, quand à moi, j'étais aussi complètement sous le charme de ces instruments.
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