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KaMaïa au FarWest
18 mars 2013

1er trimestre : check !

2013-03-17 19

 

Eh oui, déjà un tiers de passé !

Sans grandes difficultés il faut bien le reconnaître, de mes 5 grossesses (4 enfants mais 5 grossesses) c'est celle qui est la plus exempte des petits maux classiques. J'ai du avoir en tout et pour tout 4 nausées. Mon habituelle sciatique de grossesse s'est bien manifestée mais reste discrète.
Et si je peine un peu à grimper les 3 étages et demi qui mènent à mon bureau, je pense que c'est un faible prix à payer si on tient compte du fait que certes je suis enceinte, mais je suis aussi en surpoids.

Bref, tout va pour le mieux compte tenu des circonstances.

 

J'ai juste quelques soucis avec mon gynéco qui s'obstine à vouloir pathologiser ma grossesse.


Il a d'abord décrété que j'avais un diabète gestationnel à la première consultation (ce qui est faux* ou en tout cas faux pour le moment) et m'a envoyée consulter une endocrinologue. Ne voulant pas entrer dans l'opposition systématique, j'y suis allée (bien que ce soit trop tôt pour penser même à dépister le DG puisqu'habituellement on le fait plutôt entre 24 et 28 SA) et elle m'a prescrit un appareil d'auto-test de glycémie qui me donne des taux assez fantaisistes à deux minutes d'intervalle... ce qui est, d'après le fabricant, pafaitement normal puisque l'appareil à une marge d'erreur de 20 % !
Cela veut dire qu'à jeun par exemple, je peux avoir 1.14 à 6h00 du matin, puis 1.02 à 6h02 et 0.92 à 6h03.
Et tous ces taux sont parfaitement normaux puisqu'ils entrent dans la fenêter des 20 % ! Bienbienbien... sauf que les deux premiers ne sont pas bons alors que le dernier est normal. Alors quoi ?
J'ai donc décidé d'arrêter de me piquer avec ce truc et je faire de temps en temps une glycémie à jeun, puis post-prandiale en laboratoire.

Et à la deuxième consulation, il m'a parlé de surveillance échographique de la cicatrice utérine pour prévenir une rupture utérine et éventuellement de césariser à 35 semaines !
Et ça aussi, c'est n'importe quoi.
La surveillance échographique de l'utérus en fin de grossesse n'est pas prédictive de rupture utérine**.

 

Je pense en vérité que mon gynécologue est extrêmement vexé que je lui aie dit que je n'accoucherais pas dans sa maternité puisque les conditions de césarienne ne me convenaient pas et qu'il veut juste me le faire payer.

 

************************************************

 

* Au sujet du Diabète Gestationnel

Les taux à partir desquels on détermine un suivi spécifique on récemment baissé. La pharmacienne m'a dit qu'elle voyait maintenant défiler bien plus de femmes enceintes qui venaient chercher leur lecteur de glycémie... voici qui va faire travailler les endocrino, les labos et faire entrer des sous pour les sociétés qui fabriquent les lecteurs de glycémie. Tant mieux pour eux...

Plus sérieusement "En début de grossesse, il est admis de porter le diagnostic de DT2 sur une glycémie à jeun supérieure ou égale à 1,26 g/l (7 mmol/l) (accord professionnel). Nous proposons comme seuil pour le diagnostic de DG la valeur de 0,92 g/l (5,1 mmol/l) (ndlr : c'est con, j'avais 0.93 le jour du test en labo : on m'emmerde pour un petit 0.01 de rien du tout) de glycémie à jeun définie par un consensus international, l’International Association of Diabetes Pregnancy Study Group (IADPSG). Il faut cependant noter que la pertinence de ce seuil n’a pas été évaluée au premier trimestre (accord professionnel). Il existe un continuum entre les niveaux glycémiques maternels et les complications maternofoetales (grade B). Le choix de seuils glycémiques pour définir le DG est donc arbitraire."
Source : CNGOF Collège NAtional des Gynécologues-Obstétriciens Français, RPC du 10/12/2010
http://www.cngof.asso.fr/D_TELE/RPC_DIABETE_2010.pdf

Sans oublier que d'après le Dr Michel Odent, le diabète gestationnel est "un diagnostic qui n'a pas encore trouvé sa maladie".
"Un tel diagnostic conduit à confondre une sérieuse maladie chronique avec ce qui n'est habituellement qu'une réaction physiologique transitoire. Il peut du jour au demain installer dans la maladie une femme qui était auparavant heureuse et se sentait en parfaite santé. De nombreux médecins ont souligné que ce diagnostic est inutile. On a d'ailleurs pu dire que le diabète gestationnel est un "diagnostic à la recherche d'une maladie". Le Professeur Jarrett, de Londres, dit que c'est une "non-entité" (6). Une étude très importante, à l'échelle de la population canadienne, a révélé que le recours systématique aux tests destinés à déceler des diabètes gestationnels n'améliore en aucune façon les statistiques (7) et n'a donc aucune raison d'être. Le diagnostique est inutile dans la mesure où les seules recommandations pratiques qu'il entraîne habituellement sont d'éviter les sucres purs (boissons sucrées, bonbons, etc.) de préférer les hydrates de carbones complexes (pâtes, pain, riz, etc.) et aussi d'avoir une activité physique régulière. Pas besoin de tests compliqués pour aboutir à de telles recommandations, qui sont d'ailleurs valables pour toutes les femmes enceintes."
Source : L'effet nocebo des consultations prénatales
http://portail.naissance.asso.fr/docs/nocebo.htm

 

** Au sujet de l'échographie de la cicatrice utérine en fin de grossesse
On parle en vérité de "suveillance par échographie du segment inférieur". Cet examen n'a pas de valeur prédictive car son utilité n'a pas été démontrée :

echo-segment-inferieur_a


Source : CNGOF RPC sur l'accouchement en cas d'utérus cicatriciel - RPC du 05/12/2012
http://www.cngof.asso.fr/D_TELE/RPC_uterus_cicatriciel_2012.pdf
NB : L'ensemble de ce document est une mine d'information pour toute mère possédant un utérus cicatriciel (antécédent de césarienne ou autre intervention chirurgicale sur l'utérus)

 

Etant une femme enceinte (et donc une idiote décérébrée visiblement) MAIS qui traine mes guêtres dans le secteur de la périnatalité, de l'accompagnement à la naissance, de l'accouchement et de l'accouchement par césarienne depuis une dizaine d'années, je suis relativement informée. D'autant qu'ayant fait partie ces dernièrs années de groupes de travail au CNGOF et à la HAS (Haute Autorité de Santé), je sais également où aller chercher de l'information fiable et étayée.
Je suis donc moins "stressable" qu'une future maman non-informée à qui on assenerait qu'elle a du diabète et qu'en plus son utérus risque d'exploser si on ne la césarise pas à 35 SA, faisant par-là même naitre un prématuré.
Mais le stress est là quand même parce que tout cela me met foutrement en colère !! Ca me met en rogne d'entendre mon gynéco m'assener des mensonges ou des contre-vérités alors qu'il sait que je suis informée et me prendre pour une idiote. Et la colère, c'est du stress aussi et ça n'est pas bon pour mon baby.
Lors de mon dernier rendez-vous chez ce gynéco (qui me suivait pourtant avec compétence depuis 7 ans), il m'a fallu 1 heure 20 pour me calmer et être en état de sortir du CHU pour rentrer chez moi.


J'ai donc décidé de me faire suivre ailleurs et pour le moment je suis SDF de l'obstétrique.

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Commentaires
L
la bonne nouvelle c'est que tout va bien pour ta grossesse.<br /> <br /> Je suis sûre que tu trouveras un accompagnement mieux adapté.<br /> <br /> Bises
Répondre
L
la bonne nouvelle c'est que tout va bien pour ta grossesse.<br /> <br /> Je suis sûre que tu trouveras un accompagnement mieux adapté.<br /> <br /> Bises
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N
tu as bien raison change de gynéco, ce n'est pas ce qui manque dans ta grande ville et je suis sure que tu vas en trouver un compétent et non anxyogène, c'est quand même très français de pathologiser les grossesses alors qu'il n'y a rien de plus naturel!!!<br /> <br /> bonne grossesse!!!!
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