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KaMaïa au FarWest
22 août 2017

20 ans après. Mais toujours là

Aujourd'hui, ç'aurait été l'anniversaire de ma mère si elle était toujours de ce monde.

Cela fait 20 ans qu'elle n'est plus parmi nous, nous avons tous beaucoup pensé à elle le jour du mariage de Soeurette, mon père l'a évoquée dans son discours, et moi aussi j'ai parlé d'elle quand j'ai pris la parole (oui parce que visiblement comme Maman n'était plus là, j'ai été d'office placée en positionnement de mère de la mariée et donc je suis entrée dans l'église au bras du papa de mon nouveau beau-frère et j'ai aussi dû faire un petit discours au moment du repas) (en fait ça a été un honneur et un plaisir de faire ce petit speech et de dire à ma soeur et à son homme combien je les aimais et combien j'étais heureuse pour eux).

La douleur de la perte n'est plus une souffrance comme il y a encore quelques années mais elle est toujours bien là.
Quand j'évoque son souvenir notamment avec mes enfants qui ne l'ont pas connue (elle a loupé de peu CF1, puisqu'elle est décédée 2 mois avant sa naissance) il n'est pas rare que je me mette à pleurer.
Cette douleur sera toujours là, je pense. Je vis avec. Mon père vit avec. De même que mon frère et ma soeur.
C'est comme ça et quand l'émotion monte, je laisse les larmes arriver, je me dis que c'est simplement l'amour que j'ai toujours pour elle qui se manifeste et que c'est juste et normal de toujours la pleurer 20 ans plus tard.

 

J'ai été heureuse qu'on l'évoque le jour du mariage et surtout, surtout j'ai été très très heureuse qu'elle soit symboliquement présente à travers ceci :

coussin
Photo :  Lucie Nicolas

C'est le coussin des alliances qu'elle avait confectionné pour mon mariage avec CM, en 1995.

Elle avait utilisé une chute de la soie de ma robe de mariée.
Et comme la soie laissait apercevoir le rembourage du coussin en transparence, elle l'avait doublé à l'intérieur avec le tissu que nous avions acheté ensemble au marché St Pierre à Paris et dans lequel elle avait réalisé les robes des fillettes du cortège et notamment la robe de ma soeur qui avait 7 ans à l'époque.

Ce coussin est donc doublement précieux et symbolique pour Soeurette et moi car non seulement c'est Maman qui l'avait confectionné, mais en plus, avec le tissu de nos propres robes.

Quand j'ai proposé à Soeurette de lui prêter pour le mariage, elle a accepté tout de suite avec joie en me disant que justement ça faisait quelques temps qu'elle s'interrogeait pour le support des alliances à l'église et qu'elle ne trouvait pas d'idée ni quelque chose qui lui plaisait.

Je suis donc allée ouvrir la boite où repose ma robe de mariée ainsi que le reste de ma tenue d'il y a 22 ans, j'en ai sorti délicatement le coussin que j'avais soigneusement emballé et je lui ai apporté le jour du mariage civil.
Elle s'est empressée de le montrer à sa belle-mère et aux soeurs de son chéri et quand nous leur avons raconté l'histoire de ce coussin, et combien c'était symbolique à nos yeux, Soeurette a même ajouté "il y a des familles où on se transmet un voile pour les mariages, nous ce sera certainement ce coussin", elles aussi se sont mises à pleurer.

C'est ainsi que notre mère a quand même été présente ce fameux jour.

DSC-158_recad

Photo :  Lucie Nicolas

 

La connaissant, je ne sais pas si elle aurait apprécié tous ces hommages. Sans doute aurait-elle marqué de l'agacement d'être l'objet d'autant de sensiblerie, mais le fait est qu'elle était aimée et ça, ça reste.

 

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Commentaires
M
Merveilleux et très touchant.
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E
C'est donc ta maman qui avait cousu ta robe de mariée ? Quel joli symbole que ce coussin qui contient deux fragments de vos robes et qui passe d'une sœur à l'autre, porteur de tant de souvenir et d'émotion !
Répondre
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