Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
KaMaïa au FarWest
8 juin 2013

Mes mains

mes mains

Je ne pratique plus trop et ce, depuis plusieurs mois.
J'ai toutefois achevé ma formation de 3 ans l'été dernier, passé l'examen et reçu mon diplôme dans un belle enveloppe estampillée "Hôpitaux universitaires de Genève". :)
Ca a payé le loyer et rempli le frigo durant le temps où je n'avais pas encore retrouvé d'emploi, il m'arrive incidemment de poser les mains quand je sens que je peux, que je ne serai pas prise pour une folle excentrique et surtout quand je sens que je peux réellement aider.

L'étiquette "magnétiseuse", je l'assume. Mais encore imparfaitement, je crois.

Le bouche-à-oreille continue sans moi quand même et je reçois toujours des appels pour des consultations que je refuse gentiment arguant que je suis enceinte et que je ne pratique pas durant une grossesse, puis j'adresse à mes deux consoeurs du FarWest.

J'ai fermé le lieu où je recevais, mis en carton les quelques objets qui le décoraient, transporté ma table de massage dans ma future-maison où elle ne m'a récemment servi qu'à masser mon Homme ou à me faire masser par lui également. Je sens ce don chez lui, différent du mien, mais il perçoit très bien, par exemple, la chaleur dégagée par mon utérus et son précieux contenu depuis le tout début de ma grossesse en passant la main à quelques centimètres de mon ventre et suivant ce qu'il sent à cette distance, il est capable de savoir où se trouvent la tête et le sacrum de notre baby. J'avoue que ça m'épate.
Je ne sais pas encore si je recréerai un cabinet dans cette maison et ce nouveau lieu de vie.

Pour autant, il m'arrive encore de "sortir mes mains". Je l'ai fait quand je suis descendue dans le Sud, faire la connaissance des parents de l'Homme (ben oui, hein, j'étais en train de leur fabriquer un petit-fils, il fallait bien quand même qu'on fasse connaissance avant la naissance). Sa mère est plutôt ouverte à tout ça mais son père, très cartésien, pas du tout. Je comprends complètement son point de vue, moi aussi je suis très cartésienne et il m'a fallu plusieurs années pour reconnaître et accepter le fait que quand je posais les mains dans l'intention de laisser faire et de soigner une douleur ou un chagrin il se passait réellement quelque chose. Une fois l'acceptation, ça m'a terrifiée et il m'a fallu plusieurs années pour apprivoiser tout ça. Bref...
J'ai donc laissé venir, doucement, cet homme un peu bourru au verbe parfois incisif. La tendinite du poignet dont il souffrait l'a poussé à me laisser poser les mains. Ce que j'ai fait en m'efforçant de ne pas être intrusive, en laissant juste le mouvement se manifester sous mes mains, observant l'invisible souffle se propager comme on irriguerait des champs asséchés.

Et puis je suis repartie, sans trop savoir ce qu'il en était, car bien qu'il ait concédé du bout des lèvres une amélioration, c'était très difficile pour lui de reconnaître un quelconque mieux-être.

J'ai eu l'épilogue aujourd'hui par le biais d'un message de l'Homme à qui *on* avait dit de me dire qu'*on* n'avait plus du tout mal au poignet, qu'*on* n'en prenait conscience que maintenant mais que c'était lié à la période où j'étais venue et qu'*on* me remerciait pour les soins et "pour que mon père me dise de te dire merci, c'est qu'il y croit maintenant".

Je suis surtout ravie qu'il se sente mieux !

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 19 682
KaMaïa au FarWest
Archives
Newsletter
Publicité